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Les violences relationnelles et sexuelles

Violences Relationnelles et Sexuelles : Comprendre, Reconnaître et Agir

Les violences relationnelles et sexuelles représentent des enjeux majeurs pour le bien-être physique et psychologique des personnes. Ces violences peuvent toucher tout le monde, bien que les femmes soient souvent surreprésentées parmi les victimes. Cet article vise à éclairer les différentes formes de violences, les données sur leur prévalence, ainsi que le cycle de la violence. À travers cette exploration, nous espérons offrir une compréhension plus profonde aux personnes affectées ou concernées par ces dynamiques.

Prévalence des Violences Relationnelles et Sexuelles

Les statistiques montrent l’ampleur des violences relationnelles et sexuelles dans la société. Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), environ 1 femme sur 3 (35 %) dans le monde a subi des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie, principalement de la part de leur partenaire intime. Au Canada, 29 % des femmes et 27 % des hommes rapportent avoir subi au moins un incident de violence psychologique ou émotionnelle de la part de leur partenaire intime (Statistique Canada, 2019). Les violences sexuelles, quant à elles, touchent davantage les femmes, bien que des hommes soient aussi victimes, souvent dans un contexte de violences psychologiques et de contrôle.

Les violences psychologiques, bien que moins visibles, sont tout aussi destructrices. Une étude de Lagdon et al. (2014) souligne que les victimes de violence psychologique présentent des niveaux similaires de stress post-traumatique que celles ayant subi des violences physiques, ce qui témoigne de l’impact profond de ces formes de violence non-physiques.

Différentes Formes de Violences : Physiques, Psychologiques, Sexuelles

Il existe trois principales catégories de violences dans les relations intimes : physique, psychologique, et sexuelle. Ces formes de violences peuvent être isolées ou se croiser.

Violence Physique : Elle inclut tout acte physique visant à faire du mal à l’autre, comme les coups, les strangulations ou les blessures par des objets.

Violence Psychologique : Aussi appelée violence émotionnelle, elle implique des comportements visant à contrôler, humilier, isoler, ou terroriser l’autre. Cela inclut les insultes, la manipulation émotionnelle, le contrôle financier et social, ainsi que le harcèlement.

Violence Sexuelle : Elle comprend tout acte sexuel non consenti, allant de l’agression sexuelle à la coercition sexuelle. Cette forme de violence est souvent accompagnée de pressions psychologiques.

Ces types de violence peuvent coexister, créant une dynamique où la personne violentée se retrouve prise dans un engrenage de souffrance physique et mentale.

Cycle de la Violence : Comprendre la Dynamique des Relations Abusives

Le cycle de la violence, théorisé par Lenore E. Walker en 1979, permet de comprendre comment la violence se perpétue dans les relations abusives. Ce cycle, composé de plusieurs étapes, aide à saisir pourquoi les personnes violentées ont souvent du mal à quitter leur partenaire :

1. Accumulation des Tensions : Une période où la tension monte dans la relation, marquée par des comportements irritables, des reproches, et une tension palpable.

2. Explosion Violente : La tension éclate, se traduisant par une agression, qu’elle soit verbale, physique ou sexuelle. C’est souvent l’élément visible de la violence.

3. Phase de Réconciliation : Après l’épisode violent, la personne agresseure montre des signes de regret, présente des excuses, ou minimise ses actes. Cela crée une période de calme trompeur.

4. Lune de Miel : La personne agresseure devient aimante et attentionnée, renforçant la dépendance émotionnelle de la victime. Cette phase peut rendre difficile la rupture, car elle nourrit l’espoir d’un changement durable.

Ce cycle tend à se répéter et à s’intensifier, les périodes de lune de miel se raccourcissant souvent avec le temps. La personne agresseure reprend le contrôle, et la personne violentée reste piégée dans un schéma qui semble inéluctable.

Les Répercussions des Violences Relationnelles et Sexuelles

Les conséquences des violences relationnelles et sexuelles peuvent être dévastatrices. Sur le plan psychologique, les victimes peuvent développer des troubles anxieux, dépressifs, des syndromes de stress post-traumatique (SSPT) et des symptômes dissociatifs. Selon l’OMS, les violences sexuelles augmentent aussi les risques de comportements à risques, comme les addictions ou les comportements autodestructeurs. Les violences relationnelles et sexuelles influencent aussi l’estime de soi et la perception de la valeur personnelle, entraînant souvent des schémas de pensées négatives et des sentiments d’impuissance.

Pour les personnes agresseures, les actes violents sont souvent ancrés dans des dynamiques de contrôle et de domination, parfois aggravés par des antécédents de violences subies dans leur propre histoire. Bien qu’il ne s’agisse en aucun cas d’une justification, comprendre ces dynamiques est essentiel pour leur proposer des parcours de réhabilitation adaptés.

Agir et Se Faire Aider

Pour les personnes victimes de violences relationnelles et sexuelles, il est primordial de savoir qu’elles ne sont pas seules. De nombreuses ressources existent pour les accompagner dans ce processus, notamment des lignes d’écoute, des associations de soutien et des services de thérapie spécialisés. Les démarches peuvent être complexes, mais elles sont essentielles pour sortir de la spirale de violence.

Quant aux personnes qui se reconnaissent dans des comportements violents, il est également possible de demander de l’aide. Des programmes de prévention et de gestion de la colère existent pour aider à identifier et changer les comportements abusifs. Une prise de conscience est souvent la première étape vers une réhabilitation efficace.

Ressources à Montréal et au Québec

Voici une liste de ressources pour les personnes concernées par les violences relationnelles et sexuelles.

Pour les victimes de violences :

SOS violence conjugale : 1-800-363-9010. Ligne d’écoute 24/7 pour les personnes victimes de violences conjugales, avec des services de référence et d’aide.

Tel-Jeunes : 1-800-263-2266. Service de soutien pour les jeunes de moins de 20 ans.

CALACS (Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel) : Accompagnement pour les victimes d’agressions sexuelles à travers le Québec.

CAVAC (Centres d’aide aux victimes d’actes criminels) : 1-866-LE CAVAC. Soutien aux victimes d’actes criminels, incluant les violences sexuelles et relationnelles.

Interligne : 1-888-505-1010. Ligne d’écoute pour la diversité sexuelle et de genre, incluant un soutien pour les personnes victimes de violences.

Maison des femmes de Montréal : Service d’hébergement et de soutien pour les femmes victimes de violences conjugales.

Pour les personnes commettant des violences :

Programme d’intervention pour conjoints violents (Groupe de ressources pour les hommes) : 514-355-8300. Programme de soutien et de prévention de la violence conjugale.

Pavillon Le Préfixe : 450-759-5008. Centre offrant des programmes pour les hommes ayant des comportements violents.

Alliance pour hommes Montréal : 514-299-3217. Groupe de soutien pour hommes en prévention de la violence.

Info-Social 811 : Ligne téléphonique pour des conseils psychosociaux, y compris le soutien pour des comportements violents.

Références et Ressources Scientifiques

1. Organisation mondiale de la Santé (OMS). (2013). Global and regional estimates of violence against women: Prevalence and health effects of intimate partner violence and non-partner sexual violence. WHO.

2. Statistique Canada. (2019). L’Enquête sociale générale : Victimisation. Ottawa.

3. Lagdon, S., Armour, C., & Stringer, M. (2014). Adult experience of mental health outcomes as a result of intimate partner violence victimisation: A systematic review. European Journal of Psychotraumatology, 5, 24794.

4. Walker, L. E. (1979). The Battered Woman. Harper & Row.

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Les difficultés d’atteinte de l’orgasme

Comprendre et surmonter les difficultés d’atteinte de l’orgasme : Approches sexologiques et recherches scientifiques

Introduction

L’orgasme est souvent perçu comme le point culminant de l’expérience sexuelle. Pourtant, de nombreuses personnes rencontrent des difficultés pour l’atteindre, qu’elles soient d’ordre physique, psychologique ou émotionnel. Cette problématique, bien plus répandue qu’on pourrait le penser, touche des personnes de tous genres. Cet article explore les facteurs qui influencent la capacité à atteindre l’orgasme, les obstacles fréquents, ainsi que les approches thérapeutiques basées sur des recherches scientifiques.

1. Comprendre l’orgasme : Phases et variations dans les expériences orgasmiques

Les recherches de Masters et Johnson (1966) ont permis de décrire quatre phases distinctes dans la réponse sexuelle humaine :

Phase d’excitation : caractérisée par une augmentation de la tension sexuelle.

Phase de plateau : où l’excitation atteint un pic stable.

Phase d’orgasme : relâchement soudain de la tension sexuelle.

Phase de résolution : retour progressif à un état de repos.

Ces phases peuvent se manifester de manière similaire pour les différentes personnes, mais des variations existent. Par exemple, le phénomène de la “période réfractaire” est caractéristique de certaines personnes ayant un pénis, rendant difficile un orgasme successif immédiatement après un premier, tandis que les personnes ayant un clitoris peuvent, en théorie, expérimenter des orgasmes multiples sans intervalle réfractaire.

2. Les difficultés d’atteinte de l’orgasme : Perspectives et différences de vécus

A. Chez les personnes avec un clitoris

Les recherches indiquent qu’une proportion non négligeable de personnes avec un clitoris peuvent être anorgasmiques, c’est-à-dire qu’elles n’atteignent jamais l’orgasme. Les facteurs influençant cette difficulté incluent :

Facteurs psychologiques : anxiété de performance, stress, image corporelle négative (Mitchell et al., 2020).

Facteurs relationnels : difficultés de communication, manque de confiance avec le ou la partenaire (Hicks et al., 2019).

Facteurs biologiques : variations hormonales, troubles de l’excitation (Basson, 2001).

La complexité de l’orgasme pour les personnes avec un clitoris réside également dans la diversité des zones érogènes impliquées, telles que le clitoris, les parois vaginales et les muscles pelviens. Des études récentes (Herbenick et al., 2018) montrent que la stimulation du clitoris reste le moyen le plus efficace pour atteindre l’orgasme, même dans les relations hétérosexuelles.

B. Chez les personnes avec un pénis

Bien que l’orgasme pour les personnes ayant un pénis semble plus facilement accessible, certain.e.s rencontrent des difficultés, notamment :

Dysfonctionnement orgasmique retardé : difficulté ou impossibilité d’atteindre l’orgasme, souvent lié à des facteurs psychologiques ou à une consommation excessive de pornographie (Prause et Pfaus, 2015).

Éjaculation prématurée ou retardée : pouvant entraîner une frustration et une difficulté à atteindre un orgasme satisfaisant (Althof et McMahon, 2016).

Facteurs médicaux : certains médicaments, ainsi que des troubles neurologiques ou hormonaux, peuvent inhiber l’orgasme.

3. Les causes des difficultés d’atteinte de l’orgasme

Les difficultés d’orgasme sont souvent multifactorielles. Voici quelques-unes des causes principales identifiées par la recherche :

Facteurs psychologiques : l’anxiété de performance, les expériences traumatiques antérieures ou la dépression peuvent entraver la réponse orgasmique (Brotto et al., 2016).

Facteurs relationnels : la qualité de la communication et de l’intimité avec le ou la partenaire joue un rôle clé. Une étude de Laurent et al. (2019) indique que les couples ou partenaires qui expriment ouvertement leurs besoins sexuels sont plus susceptibles d’atteindre l’orgasme.

Facteurs biologiques et médicaux : des troubles hormonaux, des douleurs lors des rapports sexuels (dyspareunie) ou certains médicaments peuvent réduire la probabilité d’atteindre l’orgasme (Graziottin, 2004).

4. Traiter les difficultés d’orgasme : Approches et recommandations

Les traitements des difficultés d’atteinte de l’orgasme sont divers et incluent des approches comportementales, pharmacologiques et psychothérapeutiques.

A. Approches psychothérapeutiques et thérapeutiques

Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont souvent recommandées pour travailler sur les pensées limitantes et l’anxiété de performance. De plus, les thérapies de couple axées sur la communication intime et les pratiques de relaxation, telles que la méditation, peuvent faciliter l’accès à l’orgasme (Mintz, 2020).

B. Exercices de conscience corporelle

Les exercices de mindfulness (pleine conscience) appliqués à la sexualité, comme le “sensate focus” de Masters et Johnson, encouragent une exploration progressive et détendue du corps. Cette pratique a montré des effets bénéfiques pour les personnes qui rencontrent des blocages dans leur réponse sexuelle (Brotto et al., 2016).

C. Approches pharmacologiques

Bien que la pharmacologie soit plus fréquente dans le traitement des troubles de l’érection, certains traitements peuvent être envisagés pour les troubles orgasmiques, notamment ceux liés à des déséquilibres hormonaux. Toutefois, les recherches dans ce domaine sont encore limitées, et ces traitements doivent être suivis par un.e professionnel.le de la santé.

Conclusion

Les difficultés d’atteinte de l’orgasme sont des préoccupations légitimes et courantes dans le domaine sexologique. Les approches thérapeutiques varient en fonction des causes, qu’elles soient psychologiques, relationnelles ou biologiques. La recherche continue à évoluer, offrant des solutions de plus en plus adaptées aux besoins individuels. En encourageant chaque personne à explorer ses besoins, à renforcer sa confiance en elle et à améliorer la communication au sein de la relation, les sexologues peuvent jouer un rôle central dans le processus de redécouverte et d’épanouissement de la réponse orgasmique.

Sources

1. Masters, W. H., & Johnson, V. E. (1966). Human Sexual Response. Little, Brown.

2. Mitchell, K. R., Mercer, C. H., & Wellings, K. (2020). Psychological correlates of sexual dysfunction. Journal of Sex Research.

3. Brotto, L. A., & Yule, M. A. (2016). Mindfulness in sex therapy. Journal of Sex & Marital Therapy.

4. Herbenick, D., Schick, V., & Reece, M. (2018). Stimulation of the clitoris and other anatomical sites. Journal of Sexual Medicine.

5. Mintz, L. (2020). Cognitive-behavioral approaches to sexual dysfunction.

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Le Polyamour

Polyamour : Explorer un Modèle Relationnel Éthique et Consensuel

Le polyamour, une approche des relations multiples où chaque personne est impliquée dans des relations amoureuses consensuelles et transparentes, se distingue par ses valeurs de communication et d’éthique. Dans cet article, nous examinerons le polyamour à travers la recherche scientifique, en abordant sa définition, ses différentes configurations, son historique, ainsi que les défis et opportunités qu’il présente pour les individus.

Définition et Principes du Polyamour

Dans les milieux académiques, le polyamour est souvent défini comme une « relation non monogame consensuelle » (CNM), un terme qui inclut diverses formes de relations consensuelles non-exclusives. Une étude de Rubel et Bogaert (2015) indique que ces relations se fondent sur des valeurs de transparence et de respect mutuel, impliquant des relations multiples où le consentement de chaque partenaire est explicitement recherché.

Une Brève Histoire du Polyamour

Le concept de polyamour, bien que formellement développé au XXe siècle, puise ses racines dans des pratiques culturelles anciennes et variées. Par exemple, Sheff (2016) examine les structures relationnelles non monogames dans des cultures indigènes et dans l’histoire ancienne, où l’amour multiple n’était ni stigmatisé ni réduit à une pratique clandestine. Les structures de familles étendues et de multiples relations étaient communes et faisaient souvent partie de l’organisation sociale. Les années 1960-1970 marquent un tournant, avec l’émergence de la contre-culture et la révolution sexuelle, période durant laquelle la non-monogamie et le polyamour se sont imposés comme des alternatives aux structures relationnelles traditionnelles. Depuis, le polyamour s’est enrichi en se nourrissant de théories modernes sur le développement personnel, la psychologie positive et la liberté individuelle.

Prévalence du Polyamour

La prévalence du polyamour varie selon les études et les contextes culturels. Conley et al. (2017) estiment qu’environ 4 à 5 % des adultes aux États-Unis pratiquent une forme de relation non monogame consensuelle, et jusqu’à 20 % déclarent avoir envisagé ce modèle à un moment de leur vie. Dans la culture populaire, la visibilité de figures médiatiques et d’auteurs prônant la non-monogamie consensuelle a contribué à démystifier cette approche. Cependant, la recherche montre que la stigmatisation persiste, avec des préjugés souvent associés au manque de fidélité ou d’engagement, bien que ces idées soient basées sur des normes monogames et non sur des preuves scientifiques.

Configurations et Types de Relations Polyamoureuses

Les relations polyamoureuses sont diverses et flexibles, ce qui permet aux personnes d’adapter leur configuration relationnelle à leurs besoins émotionnels et pratiques. Klesse (2014) documente des configurations comme les triades (trois personnes formant un couple à trois), les quatuors (quatre personnes en relation interconnectée), et les polycules, des réseaux relationnels impliquant plusieurs personnes dans des liens variés et interconnectés. Une configuration populaire est celle du « solo polyamour », où chaque partenaire maintient son indépendance sans fusionner ou cohabiter, ce qui correspond souvent à des personnes pour qui l’autonomie est primordiale. Des variantes de ces configurations continuent d’émerger, soulignant que le polyamour n’est pas une structure figée mais un modèle relationnel en évolution.

Valeurs Fondamentales : Communication, Compersion, et Consentement

L’un des aspects essentiels du polyamour est la communication ouverte. Une recherche de Balzarini et al. (2017) souligne que les polyamoureuses et polyamoureux investissent davantage dans la communication et la résolution des conflits, ce qui peut réduire les tensions et favoriser un climat de confiance. Un autre concept central est la « compersion », souvent définie comme la joie ressentie en voyant son partenaire s’épanouir avec un autre, ce qui contraste avec la jalousie habituellement présente dans des relations monogames.

Les Défis de la Jalousie et du Consentement Éclairé

Les relations polyamoureuses, bien qu’axées sur le consentement et la transparence, peuvent susciter des défis émotionnels, comme la jalousie. Moors et al. (2015) rappellent que la gestion de la jalousie dans le polyamour n’est pas une simple question de suppression de cette émotion, mais plutôt une invitation à l’analyser et à la comprendre. La jalousie peut ainsi devenir un chemin vers une meilleure connaissance de soi et une plus grande résilience émotionnelle. Le consentement éclairé joue également un rôle central dans la stabilité des relations polyamoureuses, en garantissant que chaque partenaire soit informé et en sécurité dans la relation.

S’ouvrir au Polyamour : Processus et Développement Personnel

L’ouverture au polyamour demande une capacité de réflexion et un engagement dans le développement personnel. Miller et al. (2018) montrent que les personnes polyamoureuses travaillent souvent sur leurs compétences émotionnelles et leur intelligence relationnelle, renforçant ainsi leur capacité à comprendre et gérer leurs émotions.

Perceptions Culturelles et Juridiques

La perception du polyamour varie selon les contextes culturels et juridiques. Dans des pays comme le Canada ou certaines régions d’Europe, la non-monogamie consensuelle est généralement mieux acceptée, tandis que dans d’autres contextes, elle demeure marginalisée. Brewster et Baldwin (2019) montrent que l’absence de protection légale pour les familles polyamoureuses crée des vulnérabilités, en particulier en matière de parentalité et de succession. Cette lacune souligne la nécessité d’une reconnaissance plus large des relations polyamoureuses pour garantir l’égalité de traitement de ces familles.

Sources

1. Balzarini, R. N., Dharma, C., Kohut, T., & Campbell, L. (2017). Is polyamory associated with stigma? A qualitative exploration of perceptions of nonmonogamy. Journal of Sex Research, 54(4-5), 574-587. doi:10.1080/00224499.2016.1269309

2. Brewster, M. E., & Baldwin, A. (2019). A qualitative study of polyamory: Exploring experiences of relational health and social acceptance. Journal of Marital and Family Therapy, 45(1), 89-105. doi:10.1111/jmft.12317

3. Conley, T. D., Matsick, J. L., Moors, A. C., & Ziegler, A. (2017). Investigation of consensually nonmonogamous relationships: The roles of identity factors and stigmatization. Journal of Sex Research, 54(4-5), 537-543. doi:10.1080/00224499.2016.1158181

4. Klesse, C. (2014). Polyamory: Intimate practice, identity, or sexual orientation? Sexualities, 17(1-2), 81-99. doi:10.1177/1363460713511096

5. Miller, R. M., & Manley, M. J. (2018). Polyamory as a cultural identity: New discourse for non-monogamous relationships in a changing society. Culture, Health & Sexuality, 20(9), 1064-1078. doi:10.1080/13691058.2017.1417493

6. Moors, A. C., Matsick, J. L., Ziegler, A., Rubin, J. D., & Conley, T. D. (2015). Stigma toward individuals engaged in consensual non-monogamy: Robust and worthy of additional scholarly attention. Journal of Sex Research, 52(3), 343-352. doi:10.1080/00224499.2014.970322

7. Rubel, A. N., & Bogaert, A. F. (2015). Consensual nonmonogamy: Psychological well-being and relationship quality correlates. Journal of Social and Personal Relationships, 32(5), 688-711. doi:10.1177/0265407514541074

8. Sheff, E. (2016). The polyamorists next door: Inside multiple-partner relationships and families. Rowman & Littlefield Publishers.

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La Pornographie Juvénile

La Pornographie Juvénile : Comprendre les Enjeux et Chercher de l’Aide

Dans le domaine de la sexologie, il est essentiel d’aborder des sujets délicats avec clarté et bienveillance, notamment ceux liés à des comportements illégaux et potentiellement destructeurs, tant pour les personnes concernées que pour autrui. La pornographie juvénile est l’un de ces sujets sensibles qui nécessite une compréhension approfondie des enjeux légaux et éthiques, ainsi que des ressources disponibles pour venir en aide à celles et ceux qui en ont besoin.

La Légalité et les Conséquences du Visionnage de Pornographie Juvénile

Il est primordial de rappeler que le visionnage de pornographie juvénile est strictement illégal, indépendamment des intentions ou des circonstances. Au Canada, la possession, la distribution ou même le simple visionnage de contenu sexuellement explicite impliquant des mineur·e·s sont interdits par la loi. Ce type de contenu contribue à l’exploitation de jeunes personnes, engendrant des dommages irréparables dans leur vie.

Les conséquences légales de la possession ou du visionnage de pornographie juvénile peuvent inclure de lourdes peines d’emprisonnement, des amendes importantes et une inscription au registre des délinquant·e·s sexuels. Ces sanctions visent à protéger les jeunes et à dissuader la consommation de contenus inappropriés et dangereux.

Statistiques sur le Visionnage de Pornographie Juvénile

Il est difficile d’obtenir des statistiques précises sur le pourcentage de personnes visionnant de la pornographie juvénile en raison de la nature illégale et clandestine de cette activité. Il est important de noter que des études ont tenté d’estimer la prévalence des personnes ayant visionné de la pornographie juvénile au moins une fois dans leur vie, mais que ces chiffres sont probablement sous-estimés en raison de la stigmatisation et des conséquences légales associées à de telles admissions. Nous avons donc décidé de ne pas les publier ici.

Statistiques sur l’Exploitation Sexuelle des Mineur·e·s

L’exploitation sexuelle des mineur·e·s est un problème mondial préoccupant. Selon INTERPOL, la base de données internationale sur l’exploitation sexuelle des enfants contient 4,9 millions d’images et de vidéos, et a permis d’identifier 42 300 victimes à l’échelle mondiale . Au Canada, entre 2014 et 2020, la police a déclaré 10 739 affaires d’infractions sexuelles contre des enfants en ligne et 29 028 affaires de pornographie juvénile en ligne . De plus, une étude de Statistique Canada indique que les affaires de pornographie juvénile ont augmenté de 290 % entre 2014 et 2022 .

La Honte et le Silence : Obtenir de l’Aide

Bien que le visionnage de pornographie juvénile soit illégal et sanctionné, il est possible pour les personnes concernées de chercher de l’aide avant d’en arriver à des situations légales irréversibles. Nombreuses sont celles et ceux qui peuvent ressentir de la honte, de la peur ou de l’embarras, ce qui peut les empêcher de franchir le pas pour obtenir de l’aide. Pourtant, reconnaître ce besoin est la première étape vers une démarche constructive et bienveillante envers soi-même et les autres.

Ça suffit : Une Ressource d’Aide et de Prévention

Pour les personnes qui ressentent le besoin de consulter, l’organisme Ça suffit offre une ressource précieuse pour obtenir de l’aide de manière anonyme et sans jugement. Cet organisme a pour mission de prévenir et de lutter contre la cyberdépendance et les comportements liés au visionnage de pornographie juvénile, en offrant un soutien adapté et des ressources concrètes.

Ça suffit propose un accompagnement individuel et des programmes de sensibilisation, incluant :

Des consultations confidentielles avec des professionnel·le·s qualifié·e·s en santé mentale et en sexologie.

Un soutien personnalisé pour aider les personnes à comprendre leur comportement, identifier les déclencheurs et construire des stratégies alternatives.

Des ateliers et groupes de soutien pour partager des expériences et progresser dans un environnement sécuritaire et empathique.

Pour contacter Ça suffit : vous pouvez visiter leur site internet, qui fournit des informations complètes sur leurs services, ou les joindre par téléphone au numéro indiqué sur leur site. Ce premier pas peut être difficile, mais il marque le début d’un chemin vers le mieux-être et la réhabilitation.

Comment un·e Sexologue Peut Aider

Dans un suivi sexologique, il est possible d’aborder les comportements problématiques avec compréhension, sans jugement, et avec un soutien axé sur le développement de nouvelles habitudes et sur la résilience. En tant que sexologue, je travaille à offrir un espace sécuritaire pour discuter de toutes les dimensions de la sexualité et des comportements liés, qu’ils soient désirables ou non. Ce suivi permet aux personnes de se reconnecter à des valeurs saines et à leurs aspirations, en leur donnant des outils pour gérer leurs comportements et émotions de façon constructive.

Chercher de l’aide est une démarche courageuse. Dans un suivi sexologique, on peut explorer des solutions adaptées, développer de nouvelles perspectives et permettre aux personnes de retrouver leur intégrité, leur bien-être et un sentiment de sécurité pour elles-mêmes et pour les autres.

Source :

1. INTERPOL. Base de données internationale sur l’exploitation sexuelle des enfants. Disponible sur : https://www.interpol.int/fr/Infractions/Pedocriminalite/Base-de-donnees-internationale-sur-l-exploitation-sexuelle-des-enfants

2. Statistique Canada. Portrait de la criminalité au Canada, 2020. Disponible sur : https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/85-002-x/2022001/article/00008-fra.htm

3. Statistique Canada. La criminalité au Canada : infraction de pornographie juvénile. Disponible sur : https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/85-002-x/2024001/article/00003-fra.htm

4. INSPQ. Ampleur des agressions sexuelles chez les enfants et les jeunes. Disponible sur : https://www.inspq.qc.ca/violence-sexuelle/statistiques/jeunes

5. FONDATION SCELLES. 5ème report mondial sur l’exploitation sexuelle. Disponible sur : https://www.fondationscelles.org/pdf/RM5/DOSSIER-DE-PRESENTATION-Rapport-mondial-2019-sur-l-exploitation-sexuelle-FONDATION-SCELLES-v2.pdf

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Le Libertinage

Libertinage : Origines, Évolution et Codes d’Aujourd’hui

Introduction : Qu’est-ce que le libertinage ?

Le libertinage, souvent associé aux échanges de partenaires et à une liberté de vie sexuelle, est un mode de vie et de pensée bien plus complexe qu’il n’y paraît. Dans une société où les relations évoluent et se diversifient, le libertinage demeure un sujet de curiosité. Quelles en sont les origines ? Comment se pratique-t-il aujourd’hui et quels en sont les codes et les règles ? Cet article explore ces questions pour mieux informer et clarifier ce mode de vie qui attire de plus en plus de personnes en quête de nouvelles expériences.

1. Les Origines du Libertinage

Le terme “libertin” est apparu dès le XVIe siècle et désignait initialement une personne à l’esprit libre, critique, qui remettait en question les dogmes religieux et les normes sociales. En France, le libertinage philosophique a vu des figures emblématiques comme Pierre Gassendi et François de La Mothe Le Vayer prôner la liberté de pensée. À partir du XVIIIe siècle, le libertinage a pris un virage davantage orienté vers la liberté sexuelle, popularisée par des auteurs comme le marquis de Sade. C’est à cette époque que le libertinage s’est ancré comme une pratique de l’amour libre, refusant les normes morales de l’époque en faveur d’une exploration plus libre des désirs.

2. Le Libertinage Aujourd’hui : Définition et Pratiques

De nos jours, le libertinage se définit comme un mode de vie où les partenaires adoptent une relation consensuelle d’échanges de partenaires ou explorent la sexualité en groupe. Le libertinage peut inclure des pratiques comme le “soft swapping” (contacts sans pénétration) ou le “full swapping” (partenaires impliqué·e·s dans des actes sexuels complets). Ce mode de vie repose sur des valeurs de respect, de communication et de consentement.

Contrairement à aux idées reçues, le libertinage n’est pas simplement une absence de limites ; il repose sur des règles et un respect mutuel très précis. Les libertin·e·s forment souvent une communauté discrète et respectueuse des autres, où l’échange se fait uniquement entre personnes adultes et consentantes.

3. Les Codes et Règles du Libertinage

Le libertinage actuel repose sur des codes clairs pour garantir le respect et la sécurité des participant·e·s. Voici quelques règles fondamentales :

Le respect et le consentement : Toute interaction libertine repose sur le consentement explicite de toutes les personnes impliquées. Les libertin·e·s sont souvent attentif·ve·s au bien-être des autres et veillent à respecter les limites de chacun·e.

La communication : La transparence est clé dans le libertinage. Les partenaires discutent ouvertement de leurs désirs, de leurs limites et de ce qu’ils·elles recherchent. Cette honnêteté permet d’éviter des situations inconfortables ou des malentendus.

L’hygiène et la sécurité : Dans le libertinage, des règles strictes d’hygiène et de protection (comme l’utilisation de préservatifs et des tests d’ITSS réguliers et fréquents) sont suivies pour assurer la sécurité de tou·te·s.

L’anonymat et la discrétion : La communauté libertine est souvent très respectueuse de l’anonymat et de la vie privée de ses membres. Les rencontres se font dans des lieux spécifiques, souvent réservés aux libertin·e·s, comme des clubs ou soirées privées.

4. Le Libertinage en Chiffres : Qui Pratique le Libertinage ?

Selon certaines études, le pourcentage de personnes se disant libertin·e·s serait en augmentation. Il est difficile d’obtenir des statistiques précises sur la proportion de personnes pratiquant le libertinage au Canada ou au Québec, en raison de la nature privée et souvent discrète de cette pratique. Cependant, des études sur la diversité sexuelle et les comportements sexuels indiquent une ouverture croissante envers des pratiques sexuelles non conventionnelles. Par exemple, selon l’Institut de la statistique du Québec, en 2019-2021, environ 8 % des jeunes de 15 à 29 ans faisaient partie des minorités sexuelles, ce qui représente environ 108 000 personnes.  Bien que cela ne reflète pas directement la proportion de libertin·e·s, cela suggère une diversité et une exploration accrues des sexualités alternatives.

En France, par exemple, on estime que 5 à 10 % des adultes auraient déjà participé à une forme de libertinage. Ce chiffre varie en fonction de l’âge, des expériences et des valeurs culturelles. Avec l’évolution des mentalités et une plus grande acceptation des pratiques alternatives, de plus en plus de couples explorent le libertinage comme une manière de redécouvrir leur sexualité.

5. Pourquoi le Libertinage Attire de Plus en Plus de Couples ?

Pour beaucoup, le libertinage représente une façon de renforcer la communication et l’intimité dans le couple. Les raisons qui poussent certain·e·s à adopter ce mode de vie sont variées :

Redécouverte de la sexualité : Certains couples ou personnes trouvent dans le libertinage une façon de revitaliser leur vie sexuelle en intégrant la nouveauté et l’excitation.

Exploration des désirs : Le libertinage permet aux individus d’explorer des fantasmes sans jugement.

Solidité du couple : Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le libertinage exige une confiance solide et une communication sincère entre partenaires, ce qui peut renforcer le lien.

6. Les Pratiques Libertines : Un Aperçu des Expériences Possibles

Les expériences libertines sont variées et peuvent inclure des soirées échangistes, des clubs libertins ou des rencontres privées. Chaque contexte propose une expérience différente. Les clubs libertins, par exemple, offrent souvent des espaces conviviaux avec une salle de danse, un bar, et des espaces intimes pour celles et ceux qui souhaitent aller plus loin.

7. Libertinage et Stigmatisation : Un Mode de Vie Encore Mal Compris

Malgré une meilleure acceptation, le libertinage reste un sujet entouré de préjugés. La plupart des libertin·e·s préfèrent vivre leur sexualité discrètement afin d’éviter la stigmatisation. Pourtant, le libertinage moderne est bien loin de l’image souvent véhiculée dans les médias. Pour celles et ceux qui pratiquent ce mode de vie, il s’agit avant tout d’un choix de vie basé sur le respect, la liberté et l’épanouissement personnel.

Conclusion : Libertinage, une Liberté de Vivre Autrement

Le libertinage, loin d’être une simple pratique sexuelle, est un style de vie basé sur le respect, le consentement et la découverte de soi à travers l’autre. En libérant la sexualité des contraintes traditionnelles, le libertinage permet à celles et ceux qui le pratiquent de mieux comprendre et exprimer leurs désirs. Pour les curieux·ses de cette forme de relation, il est essentiel de s’informer, de respecter les codes et d’aborder la pratique avec une ouverture d’esprit et une honnêteté sans faille.

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Sandra Bernard Richefort Sandra Bernard Richefort

Le Roleplay dans les Pratiques Sexuelles

Le Roleplay dans les Pratiques Sexuelles : Comprendre, Explorer et S’épanouir

Le roleplay, ou jeu de rôle, dans les pratiques sexuelles est un outil puissant pour explorer son rapport à soi-même et aux autres dans la relation. Bien que cette pratique soit parfois associée à des scénarios extravagants, elle permet en réalité de libérer l’imagination et de dynamiser la vie intime de manière positive et constructive. En sexologie, le roleplay est souvent abordé pour ses bienfaits potentiels, notamment en matière de communication, de confiance et de satisfaction sexuelle.

Qu’est-ce que le Roleplay Sexuel ?

Le roleplay consiste à jouer un rôle dans un contexte fictif pour stimuler le désir et explorer des facettes de soi dans un cadre consensuel et sécurisé. Les scénarios peuvent varier d’un simple jeu de séduction (comme un premier rendez-vous recréé) à des mises en scène plus élaborées, où les partenaires incarnent des personnages ou des situations fictives. Le roleplay permet ainsi de sortir de la routine, d’introduire de la nouveauté dans la relation et d’explorer des aspects de sa sexualité que l’on n’oserait pas exprimer autrement.

Pourquoi le Roleplay est-il Utilisé en Sexologie ?

En sexologie, le roleplay ne se limite pas à “pimenter” la vie sexuelle ; c’est un espace sûr pour explorer des désirs, des fantasmes, voire des craintes. En consultation, le roleplay peut être recommandé pour aider les personnes ou les couples à :

1. Développer la Communication : En jouant des rôles, les partenaires sont souvent amené·e·s à exprimer leurs désirs, leurs attentes et leurs limites d’une manière ludique et moins directe. Cela facilite des conversations qui seraient peut-être plus difficiles autrement.

2. Favoriser la Confiance en Soi et en l’Autre : Le roleplay demande un niveau de confiance important. En osant être vulnérable dans un rôle, chaque personne apprend à se sentir plus en sécurité, renforçant ainsi la relation et l’estime de soi.

3. Explorer des Fantasmes en Toute Sécurité : En intégrant des éléments de fantasmes, le roleplay permet d’explorer des scénarios inaccessibles ou interdits dans la vie réelle, tout en maintenant une distance de sécurité grâce à la mise en scène.

4. Renforcer l’Intimité : Créer un univers partagé renforce le lien entre les partenaires. Le roleplay devient ainsi un espace de jeu et de complicité, où chacun·e peut être authentique tout en jouant avec des identités alternatives.

Comment Aborder le Roleplay en Couple ?

L’initiation au roleplay demande souvent du temps et de la communication. Voici quelques étapes pour les personnes qui souhaitent intégrer cette pratique de manière sereine et respectueuse des limites de chacun·e :

Commencer par la Communication : Avant d’expérimenter, il est essentiel de discuter avec son·sa partenaire. Que signifie le roleplay pour chacun·e ? Quels sont les scénarios qui attirent, ceux qui rebutent ? C’est aussi l’occasion de clarifier les limites.

Définir un Scénario Ensemble : Il n’est pas nécessaire de se lancer dans des scénarios très élaborés dès le départ. Parfois, des jeux de rôle très simples, comme “deux étranger·ère·s qui se rencontrent dans un bar”, peuvent être un excellent point de départ pour se sentir à l’aise.

Respecter les Limites et Rester à l’Écoute : Comme pour toute pratique, il est fondamental de respecter les limites de chacun·e. Le roleplay peut faire surgir des émotions inattendues ; il est donc important de rester à l’écoute et de s’assurer que l’expérience reste agréable pour toustes.

Établir des Signaux de Sécurité : Utiliser des mots ou des signes de sécurité peut aider les partenaires à se sentir plus à l’aise, surtout dans les jeux de rôle impliquant une dynamique de pouvoir.

Les Bienfaits du Roleplay pour la Santé Sexuelle

Le roleplay ne s’arrête pas à la dimension ludique ; il peut jouer un rôle thérapeutique important. En sexologie, il est reconnu pour ses multiples bienfaits :

1. Réduire les Inhibitions : Pour certain·e·s, jouer un rôle permet de dépasser des blocages personnels. En incarnant un personnage, on peut s’autoriser à explorer des comportements ou des désirs habituellement inhibés.

2. Exprimer des Désirs Cachés : Le roleplay est souvent une façon de mettre en scène des désirs plus complexes ou socialement moins acceptés. En travaillant avec un·e sexologue, les client·e·s peuvent explorer ces scénarios dans un cadre de compréhension et de non-jugement.

3. Améliorer la Satisfaction Sexuelle : Pour certain·e·s couples, le roleplay est un moyen de redynamiser leur sexualité en intégrant des éléments de surprise et de nouveauté, essentiels pour le maintien du désir.

4. Travailler sur les Traumatismes ou Inconforts : Dans certains cas, le roleplay permet de rejouer des scénarios dans un cadre de consentement, ce qui peut aider les personnes à reprendre le contrôle sur des expériences passées ou à travailler sur des peurs.

Que Faire si le Roleplay est Mal Vécu ?

Il est possible que le roleplay ne convienne pas à toustes, et certaines personnes peuvent ressentir de la gêne ou de la confusion face à cette pratique. Dans ces cas, il est recommandé de :

En Parler avec un·e Sexologue : Les sentiments de malaise ou d’inconfort peuvent parfois cacher des blocages plus profonds. En en discutant avec un·e professionnel·le, les personnes peuvent explorer la source de leur inconfort et découvrir d’autres manières d’enrichir leur vie intime.

Ne Pas Se Forcer : Le roleplay doit rester une activité libre et consentie. Si l’envie n’est pas là, il est préférable de chercher d’autres façons de vivre une sexualité épanouie.

Évaluer les Attentes : Parfois, le roleplay est envisagé avec des attentes irréalistes. Il est important de rappeler que chaque expérience sera unique, et que l’essentiel est de se concentrer sur le plaisir partagé et l’ouverture, sans pression de résultat.

Conclusion

Le roleplay peut être une porte ouverte vers un univers de découverte et de complicité dans le couple. Cette pratique, lorsqu’elle est intégrée dans une démarche sexologique, peut être particulièrement bénéfique pour développer la confiance, améliorer la communication et enrichir la vie sexuelle. Pour celles et ceux qui souhaitent explorer cette avenue, il est essentiel de se rappeler que le roleplay doit être pratiqué dans le respect mutuel et le consentement. En consultation sexologique, un·e professionnel·le peut accompagner les personnes dans cette démarche, en leur fournissant un espace d’expression sécurisé et sans jugement.

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Sandra Bernard Richefort Sandra Bernard Richefort

Les Fantasmes Sexuels «Honteux »

Les fantasmes « honteux », bien que souvent dissimulés ou refoulés, jouent un rôle important dans la sexualité humaine. Ils sont souvent associés à un sentiment de gêne, voire de culpabilité, ce qui peut compliquer leur expression ou leur acceptation. Cependant, il est essentiel de comprendre que les fantasmes, même lorsqu’ils suscitent de la honte, ont des fonctions psychologiques et émotionnelles importantes.

L’origine des fantasmes

Les fantasmes peuvent être liés à plusieurs éléments de la vie d’une personne, tels que des expériences passées, des désirs refoulés, ou des besoins non satisfaits. Ils peuvent aussi refléter des normes sociétales qui poussent les individus à réprimer ou à juger certaines de leurs pensées ou envies. Ces fantasmes sont souvent le miroir des tabous imposés par la société. Ils permettent de questionner nos constructions morales et nos limites personnelles.

Les fonctions des fantasmes

Les fantasmes, bien que parfois perçus comme honteux, remplissent des fonctions diverses et précieuses pour l’équilibre psychique et émotionnel :

Fonction compensatrice : Dans certains cas, les fantasmes honteux viennent combler un manque ou une frustration vécue dans la réalité. Par exemple, une personne qui se sent limitée dans son expression sexuelle peut développer des fantasmes dans lesquels elle se permet tout ce qui lui est interdit ou impossible dans sa vie quotidienne.

Fonction dynamisante : Certains fantasmes apportent un élan créatif dans la vie sexuelle et affective de la personne. Ils peuvent servir à raviver un désir éteint ou à explorer de nouvelles facettes de soi-même, contribuant ainsi à une dynamique plus épanouissante et variée dans la vie intime.

Fonction excitatoire : Les fantasmes, y compris ceux qui suscitent de la honte, peuvent avoir une forte composante excitatoire. Ils stimulent le désir sexuel en offrant un espace mental où toutes les envies peuvent se manifester sans restriction. C’est parfois cette transgression imaginaire des normes ou des interdits qui intensifie l’excitation.

Fonction régulatrice : Dans un autre registre, les fantasmes permettent de gérer des tensions internes ou des émotions difficiles. Ils peuvent aider à réguler des sentiments comme l’anxiété ou la colère en offrant un exutoire mental, un espace où l’individu peut se libérer de ces émotions sans avoir à les affronter dans le monde réel.

Fonction réparatrice : Les fantasmes peuvent aussi servir de mécanisme pour traiter des traumatismes ou des expériences négatives. Une personne qui a vécu des événements douloureux, comme des violences sexuelles, peut utiliser certains fantasmes pour regagner un sentiment de contrôle ou pour reconfigurer une expérience dans un contexte plus sécuritaire et gratifiant.

Accueillir ses fantasmes sans jugement

Il faut souligner l’importance d’accueillir ses fantasmes, même les plus dérangeants, sans jugement. Il ne s’agit pas de les réaliser nécessairement, mais plutôt de comprendre ce qu’ils révèlent sur nos besoins et désirs profonds. En tant que sexologue, il est crucial d’encourager une réflexion bienveillante sur les fantasmes, en aidant les individus à mieux les comprendre et à les intégrer dans une sexualité épanouie, libre de honte.

Les fantasmes honteux, loin d’être pathologiques, sont souvent le reflet d’une richesse intérieure. Ils méritent d’être abordés avec curiosité et respect, dans le cadre d’une exploration de soi.

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Une Approche Féministe

It all begins with an idea.

Une approche féministe met l’accent sur les dynamiques de pouvoir, les questions d’égalité, et l’impact des normes socioculturelles sur la sexualité et les relations. En tant que sexologue féministe, cela implique de reconnaître comment les systèmes patriarcaux, les inégalités de genre, et les stéréotypes influencent les expériences sexuelles et relationnelles des individus. Cette approche soutient l’émancipation des individus en les aidant à déconstruire les normes oppressives qui peuvent limiter leur épanouissement sexuel ou relationnel.

L’approche féministe valorise également une compréhension intersectionnelle, prenant en compte la manière dont différents facteurs comme le genre, l’orientation sexuelle, l’ethnicité, la classe sociale, et d’autres identités influencent les expériences sexuelles et relationnelles. La.le sexologue féministe soutient l’idée que toute personne mérite une sexualité libre de contraintes, égalitaire, et respectueuse de ses choix et de ses besoins, tout en travaillant à réduire les effets négatifs de la honte, de la stigmatisation ou de la discrimination.

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La Sexologie

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Qu’est-ce que la sexologie ?

La sexologie est une discipline scientifique qui étudie la sexualité humaine dans toute sa complexité. Elle aborde aussi bien les aspects biologiques, psychologiques, socioculturels et relationnels de la sexualité. La sexologie ne se limite pas à la dimension physique du sexe ; elle englobe également les émotions, les relations interpersonnelles, les identités sexuelles, ainsi que la façon dont nous vivons et exprimons nos désirs et besoins intimes.

La sexualité est une partie intégrante de l’être humain et de son bien-être global, et la sexologie aide à comprendre et à résoudre les diverses questions et défis liés à cette dimension essentielle de la vie.

Qu’est-ce qu’une consultation en sexologie ?

Une consultation en sexologie est un espace de dialogue sécurisé et bienveillant où toute personne peut explorer ses préoccupations et questions relatives à la sexualité, aux relations et à l’intimité. Il ne s’agit pas uniquement de résoudre des problèmes sexuels spécifiques, mais plutôt d’accompagner la personne, le couple, ou le polycule dans un processus de mieux-être global.

Les consultations peuvent aborder une variété de sujets, comme les difficultés sexuelles (baisse de désir, douleur, dysfonctionnement érectile, etc.), les questionnements sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, les dynamiques relationnelles (jalousie, communication, gestion des conflits), ou encore l’épanouissement sexuel et affectif.

Lors des consultations, le ou la sexologue accompagne les individus, les couples, les polycules avec une écoute active et sans jugement, en proposant des outils concrets pour aider à mieux comprendre leur situation, leurs désirs et leurs besoins, et à trouver des solutions adaptées.

Être sexologue : quel est notre rôle ?

Le ou la sexologue est un·e professionnel·le spécialisé·e dans la santé sexuelle et relationnelle. Notre rôle est d’aider les personnes à mieux comprendre et à améliorer leur vie sexuelle et relationnelle. Cela peut inclure des suivis individuels, des suivis de couple, ou encore des interventions avec des groupes ou des polycules.

Le ou la sexologue ne se concentre pas uniquement sur les aspects techniques de la sexualité, mais adopte une approche globale et humaniste. Cela signifie que nous nous intéressons à la personne dans son ensemble – ses émotions, ses relations, sa confiance en soi, son rapport à l’autre et à son propre corps. Nous aidons à déconstruire les tabous, à promouvoir l’égalité dans les relations et à valoriser le consentement et le respect.

Les sexologues travaillent également avec des publics variés : des adultes, des couples, des personnes en questionnement sur leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, et même des personnes confrontées à des comportements sexuels problématiques. Nous accompagnons aussi celles et ceux qui explorent des pratiques sexuelles hors norme (fétichisme, BDSM, etc.) ou qui vivent des configurations relationnelles alternatives (polyamour, relations ouvertes, etc.).

Pourquoi consulter un·e sexologue ?

Chacun·e peut avoir de bonnes raisons de consulter un·e sexologue à différents moments de sa vie. Cela peut être pour aborder une difficulté spécifique comme un manque de désir, un problème sexuel, une différence de libido dans le couple, ou encore pour explorer une identité ou orientation sexuelle.

Mais consulter un·e sexologue, c’est aussi faire le choix d’un accompagnement bienveillant dans l’évolution de sa vie sexuelle, affective et relationnelle. C’est s’autoriser à poser des questions, à exprimer ses craintes ou ses envies, et à travailler sur l’estime de soi et l’amour de soi.

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Le Candaulisme

Le candaulisme est une pratique sexuelle qui, bien que peu connue, intrigue par la dynamique unique qu’elle propose dans la relation de couple. Souvent entouré de mystère, il fait partie de ces fantasmes érotiques qui soulèvent de nombreuses questions sur l’intimité, la confiance et les limites de chacun. En tant que sexologue, il est essentiel de comprendre cette pratique et de pouvoir accompagner les individus ou les couples qui en font l’expérience.

Qu’est-ce que le candaulisme ?

Le terme « candaulisme » trouve son origine dans l’Antiquité, avec l’histoire du roi Candaule qui, fasciné par la beauté de son épouse, aurait voulu partager cette admiration avec un tiers. Aujourd’hui, le candaulisme se définit par le désir ou le plaisir éprouvé à l’idée de voir son partenaire, généralement son conjoint ou conjointe, avoir des rapports sexuels avec une autre personne, tout en étant présent ou en ayant connaissance des événements. Cette pratique repose donc sur une forme d’exhibitionniste indirecte où l’un des partenaires souhaite que sa relation intime soit observée, voire expérimentée, par une autre personne.

Le candaulisme s’inscrit dans un large éventail de fantasmes et de pratiques sexuelles, en lien avec l’exploration de la non-monogamie éthique et d’autres formes de sexualité consensuelle. Loin d’être un simple voyeurisme, il implique une composante émotionnelle, souvent liée à la compersion, c’est-à-dire au plaisir ressenti en voyant son partenaire éprouver du plaisir avec un tiers.

Les termes liés au candaulisme

Comme beaucoup de pratiques sexuelles, le candaulisme a développé son propre vocabulaire. Voici les principaux termes associés à cette dynamique :

Candauliste : La personne qui ressent du plaisir ou un intérêt à voir son partenaire avoir des relations sexuelles avec quelqu’un d’autre.

Hotwifing (ou hotwife) : Une déclinaison du candaulisme où un homme prend du plaisir à voir sa femme coucher avec d’autres hommes, souvent dans un cadre non exclusif mais consensuel. La femme, appelée « hotwife », est généralement active dans cette démarche.

Stag et Vixen : Ce terme désigne un couple où l’homme (le « stag ») prend du plaisir à encourager sa partenaire féminine (la « vixen ») à avoir des rapports avec d’autres personnes, similaire au candaulisme mais avec une connotation parfois plus marquée de domination ou de contrôle.

Cuckolding : Bien qu’étroitement lié au candaulisme, le cuckolding est une pratique distincte où l’homme prend plaisir à se voir, de manière symbolique ou réelle, « trompé » par sa partenaire avec un autre homme, souvent avec un aspect de soumission ou d’humiliation.

Quelle différence avec le polyamour ou l’échangisme ?

Il est important de distinguer le candaulisme des autres configurations relationnelles non-monogames comme le polyamour ou l’échangisme. Contrairement au polyamour, où les relations amoureuses et émotionnelles peuvent s’étendre à plusieurs partenaires, le candaulisme se concentre principalement sur l’aspect sexuel, sans nécessairement inclure des liens affectifs avec le tiers. Quant à l’échangisme, bien que ce dernier implique aussi des relations sexuelles avec d’autres personnes, il suppose généralement une réciprocité où les deux membres du couple échangent avec d’autres partenaires.

Le candaulisme, en revanche, peut parfois ne concerner qu’un seul partenaire actif dans cette dynamique, l’autre se contentant d’observer ou d’encourager. Il peut se jouer dans une configuration asymétrique et n’implique pas nécessairement l’interaction avec d’autres couples, comme c’est le cas dans l’échangisme.

Conclusion

Le candaulisme, bien que considéré comme une pratique sexuelle hors norme, est une manière pour certains couples d’explorer leur désir, leur fantasme, et de renforcer leur complicité. Le candaulisme n’est pas une pratique anodine. Elle peut être source de plaisir intense, mais également de vulnérabilité. Comme toute pratique sexuelle, elle nécessite une bonne communication, des limites claires et le consentement de toutes les personnes impliquées.

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Le BDSM

Le terme BDSM est un acronyme englobant un ensemble de pratiques et de relations liées à la sexualité et à l’intimité. Il signifie Bondage, Discipline, Domination, Soumission, Sadisme et Masochisme. Ce terme recouvre un large éventail d’activités qui peuvent inclure l’utilisation de contraintes physiques (bondage), des dynamiques de pouvoir (domination et soumission), et des jeux de douleur consensuelle (sadisme et masochisme). Il est important de noter que toutes ces pratiques se déroulent sous un cadre strict de consentement mutuel, souvent désigné par l’expression « SSC » (Sûr, Sain et Consensuel).

Les origines du BDSM

Le BDSM, bien que perçu par certains comme une pratique moderne, puise ses racines dans l’histoire. Des pratiques similaires peuvent être observées dans les sociétés anciennes, où le contrôle, la domination et la soumission faisaient parfois partie des rituels sexuels et spirituels. Le terme BDSM tel qu’on le connaît aujourd’hui a cependant émergé dans les années 1960 et 1970, notamment avec l’essor de la contre-culture sexuelle, où les personnes ont commencé à explorer des pratiques sexuelles alternatives en dehors des normes traditionnelles. Le mouvement s’est renforcé dans les années 1990 avec la montée des communautés en ligne, favorisant l’échange d’idées et d’expériences sur le sujet.

Les pratiques courantes dans le BDSM

Le BDSM englobe une variété de pratiques, chacune pouvant être adaptée en fonction des préférences et des limites des personnes impliquées. Voici quelques-unes des pratiques les plus courantes :

1. Bondage et discipline : Il s’agit de l’utilisation de cordes, de menottes ou d’autres contraintes pour immobiliser le ou la partenaire. La discipline peut inclure des règles spécifiques imposées à un partenaire, avec des récompenses ou des punitions consensuelles.

2. Domination et soumission : Ces dynamiques de pouvoir impliquent généralement un(e) dominant(e) qui contrôle ou dirige un(e) soumis(e). Cela peut se manifester à travers des jeux de rôles ou des rituels plus structurés.

3. Sadisme et masochisme : Le sadisme implique le plaisir pris à infliger de la douleur, tandis que le masochisme fait référence au plaisir ressenti en recevant de la douleur. Dans le cadre du BDSM, ces pratiques sont souvent psychologiques autant que physiques, et s’accompagnent de codes très stricts de sécurité.

Les principes fondamentaux du BDSM

Dans la pratique du BDSM, trois principes essentiels guident les interactions : le consentement, la communication et la sécurité. Le consentement est primordial dans chaque activité BDSM. Avant toute interaction, il est courant de négocier les limites, les désirs et les attentes de chacun. Cette discussion inclut aussi des mots de sécurité (safe words), permettant de stopper immédiatement l’action si quelqu’un se sent inconfortable ou en danger.

La communication ouverte et honnête est un pilier de ces relations, assurant que chacun se sente respecté et entendu. Enfin, la sécurité physique et émotionnelle est toujours prioritaire. Cela inclut l’utilisation d’équipements sécurisés, la surveillance des limites physiques et la prise en compte des états émotionnels.

Le BDSM et la sexualité

Il est important de souligner que toutes les pratiques BDSM ne sont pas nécessairement de nature sexuelle. Certaines interactions peuvent être purement psychologiques, émotionnelles ou rituelles. De plus, chaque personne, couple ou groupe adapte ces pratiques à ses propres préférences, en fonction de ses besoins et désirs.

BDSM et stigmatisation

Bien que de plus en plus accepté, le BDSM reste entouré de stigmatisation et de malentendus. De nombreuses personnes pratiquant le BDSM sont victimes de jugements moraux ou sociaux, ce qui peut entraîner un sentiment de honte ou d’isolement. Dans une démarche sexologique, il est crucial de normaliser ces pratiques en tant qu’expression saine de la sexualité pour autant qu’elles respectent le consentement et les limites de chacun. Le BDSM peut contribuer à l’épanouissement personnel et sexuel, en permettant aux individus de découvrir de nouvelles facettes d’eux-mêmes et d’explorer des dynamiques relationnelles enrichissantes.

Conclusion

Le BDSM est une pratique riche et complexe, profondément ancrée dans le consentement, la communication et la sécurité. Il permet à ceux qui le pratiquent d’explorer des aspects de la sexualité, de la domination et de la soumission, tout en respectant des limites claires et en favorisant des dynamiques de confiance. Loin des idées reçues, le BDSM peut être une voie d’épanouissement pour ceux qui s’y intéressent, à condition que chaque interaction soit basée sur le respect mutuel.

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Le Fétichisme

Le Fétichisme : Exploration et Compréhension

Le fétichisme est un sujet complexe, souvent mal compris, et qui suscite curiosité et fascination. En tant que sexologue, il est important de déconstruire les mythes et d’offrir une perspective bienveillante et éclairée sur cette dimension de la sexualité. Cet article propose de définir ce qu’est le fétichisme, d’explorer ses différentes manifestations et de comprendre les enjeux qui peuvent y être associés.

Qu’est-ce que le fétichisme ?

Le fétichisme se réfère à l’attirance sexuelle intense envers des objets inanimés ou des parties spécifiques du corps qui, dans un contexte sexuel, deviennent une source d’excitation voire de plaisir érotique. Il s’agit d’une forme de paraphilie, un terme utilisé pour décrire des comportements ou intérêts sexuels qui diffèrent des pratiques dites « conventionnelles ». Cependant, contrairement à certaines idées reçues, le fétichisme ne doit pas être automatiquement associé à un trouble sexuel ou à une problématique pathologique.

Différents types de fétichismes

Il existe une multitude de fétichismes, chacun étant unique selon les préférences et désirs de la personne. Voici quelques exemples courants :

Fétichisme des pieds (podophilie) : L’un des fétichismes les plus répandus. Certaines personnes trouvent une excitation sexuelle à voir, toucher ou sentir les pieds d’une autre personne.

Fétichisme des vêtements (vêtements en cuir, latex, etc.) : Pour certains, des matières spécifiques comme le cuir, le latex ou encore la soie peuvent être érotiquement stimulantes. Cela peut aussi inclure le fétichisme des sous-vêtements ou des uniformes.

Fétichisme des parties du corps : Au-delà des pieds, d’autres parties du corps peuvent être fétichisées, comme les mains, les cheveux, ou encore les muscles.

Fétichisme des objets : Ici, l’objet en lui-même devient une source d’excitation sexuelle. Cela peut aller des chaussures à des articles en caoutchouc, en passant par des accessoires particuliers.

Ces objets ou parties du corps fétichisés servent généralement à intensifier l’excitation sexuelle ou à être intégrés à l’acte sexuel en lui-même.

Origines du fétichisme

Les origines du fétichisme ne sont pas entièrement claires, mais il est admis qu’elles sont diverses. Certains sexologues estiment qu’il pourrait découler de l’association précoce d’un objet avec l’excitation sexuelle durant l’enfance ou l’adolescence. Cette association se renforcerait ensuite avec le temps, créant ainsi un schéma de stimulation érotique centré sur l’objet ou la partie du corps

D’un autre point de vue, le fétichisme peut être compris dans le cadre de la recherche de sensations et d’expériences nouvelles. L’objet fétichisé permettrait ainsi d’intensifier la connexion sexuelle ou de sortir des pratiques jugées « routinières ».

Fétichisme et consentement

Comme pour toute pratique sexuelle, il est essentiel que le fétichisme soit pratiqué dans un cadre consensuel, respectueux et bienveillant. La personne fétichisée (ou son corps, ou ses objets) doit être à l’aise et pleinement d’accord avec la dynamique instaurée. Dans un contexte de relation, la communication est primordiale pour établir des limites et partager ses préférences.

Le fétichisme devient problématique lorsque :

• Il entraîne une détresse significative chez l’individu qui le pratique.

• Il cause des tensions dans les relations interpersonnelles.

• Il interfère avec le fonctionnement quotidien ou social de la personne.

• Il est imposé à autrui sans leur consentement.

Dans de tels cas, il peut être utile de consulter un.e professionnel.le en sexologie pour explorer ces enjeux plus en profondeur et chercher des solutions adaptées.

Vers une meilleure compréhension du fétichisme

Le fétichisme, comme toute autre expression de la sexualité, fait partie de la diversité des pratiques humaines. Il ne doit pas être jugé ou stigmatisé tant qu’il est pratiqué dans un cadre sain, consensuel et éthique. En tant que sexologues, il est de notre responsabilité d’offrir un espace sécuritaire pour que chacun puisse parler de ses désirs et explorer sa sexualité de façon épanouie et respectueuse.

Le fétichisme ne doit pas être considéré comme « anormal » ou déviant. Au contraire, il s’inscrit dans la pluralité des pratiques sexuelles humaines, et son exploration peut être source de plaisir et de connexion profonde pour les personnes concernées.

Conclusion

Le fétichisme est une facette de la sexualité humaine qui mérite d’être mieux comprise. En encourageant le dialogue ouvert, en déculpabilisant les pratiques et en favorisant le consentement et le respect mutuel, nous permettons aux individus de vivre leur sexualité de manière épanouie, sans honte ni tabou. Si vous avez des questions sur le fétichisme ou souhaitez explorer davantage ce sujet dans un cadre bienveillant, n’hésitez pas à consulter un.e sexologue professionnel.le.

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L’Anxiété de Performance

Qu’est-ce que l’anxiété de performance ?

L’anxiété de performance, dans un contexte sexuel, désigne une appréhension ou une inquiétude intense à l’idée de ne pas être à la hauteur lors d’une activité sexuelle. Ce type d’anxiété se manifeste souvent par une peur de l’échec ou un souci exagéré de « bien faire », ce qui perturbe non seulement le plaisir sexuel mais aussi la connexion émotionnelle entre partenaires. Elle est parfois liée à des attentes irréalistes envers soi-même ou de la part du partenaire, influencées par des standards sociaux, des croyances culturelles ou même la consommation de pornographie, qui peuvent fausser la perception de ce que devrait être une performance sexuelle « normale ».

Qui ressent l’anxiété de performance dans un cadre sexuel ?

L’anxiété de performance peut toucher toutes les personnes, peu importe le sexe, le genre ou l’orientation sexuelle. Cela dit, elle peut se manifester de différentes façons selon les individus et peut être influencée par des facteurs tels que le contexte social, les expériences passées et la relation avec le partenaire.

Chez les hommes, cette anxiété se traduit souvent par une peur de ne pas avoir ou de ne pas maintenir une érection, ou encore de ne pas atteindre l’orgasme « au bon moment ». Ces préoccupations peuvent engendrer des troubles érectiles ou une éjaculation prématurée, des situations qui renforcent l’anxiété, créant ainsi un cercle vicieux.

Chez les femmes, l’anxiété de performance peut se manifester par une inquiétude à ne pas être capable d’atteindre l’orgasme, de ne pas ressentir assez de désir ou d’excitation, ou encore de ne pas répondre aux attentes du partenaire. Cela peut entraîner des difficultés à se détendre, une diminution de la lubrification ou une douleur lors des rapports sexuels.

Les personnes non-binaires ou transgenres peuvent également ressentir une anxiété liée à leur corps, à la dysphorie de genre ou à des attentes autour de leur rôle dans la relation sexuelle. Leurs préoccupations peuvent être exacerbées par des stéréotypes ou des jugements qu’ils perçoivent ou anticipent.

Les causes de l’anxiété de performance sexuelle

L’anxiété de performance peut avoir plusieurs origines. Elle est souvent alimentée par des facteurs psychologiques tels que :

1. Les attentes sociales et culturelles : Les normes véhiculées par les médias, la pornographie ou les croyances traditionnelles peuvent influencer les attentes individuelles concernant la sexualité. L’idée qu’il faut être performant(e) et satisfaire son/sa partenaire peut devenir une pression insoutenable.

2. Les expériences antérieures : Un échec sexuel passé ou une expérience jugée « ratée » peut créer une crainte de revivre cette situation, entraînant ainsi une anxiété lors des rapports futurs.

3. Les problèmes relationnels : Un manque de communication au sein du couple, des tensions ou des conflits non résolus peuvent accentuer les préoccupations liées à la performance sexuelle.

4. La comparaison : Se comparer à des personnes dans des films pornographiques ou même à d’anciens partenaires du/de la partenaire actuel(le) peut créer un stress supplémentaire.

5. L’image corporelle : Un manque de confiance en soi, des insécurités quant à son apparence ou la perception de ne pas être « désirable » peuvent alimenter cette anxiété.

L’impact de l’anxiété de performance sur la sexualité

Cette forme d’anxiété a des répercussions directes sur la qualité de vie sexuelle. Elle peut diminuer le désir sexuel, rendre les rapports moins spontanés et moins plaisants. Les personnes peuvent se concentrer excessivement sur leur performance plutôt que sur le plaisir partagé, ce qui crée une distance émotionnelle et érode la connexion avec leur partenaire.

En conclusion, l’anxiété de performance est une problématique sexuelle fréquente, mais qui peut être efficacement abordée avec un suivi sexologique. En offrant un espace sécurisant pour parler des inquiétudes, en déconstruisant les mythes et en favorisant une communication ouverte, les personnes peuvent retrouver une sexualité plus épanouie et libérée de la pression de « performance ».

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Sandra Bernard Richefort Sandra Bernard Richefort

Les Infections Transmissibles Sexuellement et par le Sang (ITSS)

Les ITSS : Comprendre, Prévenir et Agir

En tant que sexologue, il est essentiel de sensibiliser sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), anciennement appelées MTS (maladies transmises sexuellement). Les ITSS touchent des millions de personnes chaque année, et il est crucial de comprendre comment elles se transmettent, comment s’en protéger et quand il est nécessaire de se faire dépister. Dans cet article, nous explorerons les principales ITSS, les moyens de prévention, ainsi que l’importance du dépistage pour maintenir une santé sexuelle optimale.

Qu’est-ce qu’une ITSS ?

Les ITSS sont des infections causées par des bactéries, des virus ou des parasites qui se transmettent principalement lors de contacts sexuels non protégés. Cela inclut les relations vaginales, anales, orales, ainsi que le partage de jouets sexuels et de seringues. Certaines ITSS peuvent également être transmises par le sang ou de la mère à l’enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement.

Les principales ITSS

1. Chlamydia

La chlamydia est une infection bactérienne très courante, souvent asymptomatique. Si elle n’est pas traitée, elle peut entraîner des complications comme l’infertilité chez les femmes. Elle se soigne facilement avec des antibiotiques.

2. Gonorrhée

Aussi appelée « chaude-pisse », la gonorrhée est causée par une bactérie et affecte principalement les muqueuses génitales, anales et pharyngées. Comme la chlamydia, elle peut entraîner des complications si elle n’est pas traitée et se soigne avec des antibiotiques.

3. Syphilis

La syphilis est une infection bactérienne qui peut évoluer en plusieurs stades. Non traitée, elle peut avoir des conséquences graves pour la santé, affectant le cœur, le cerveau et les nerfs. La syphilis est traitée par des antibiotiques, principalement la pénicilline.

4. Herpès génital

L’herpès génital est causé par le virus de l’herpès simplex (HSV), qui se présente sous forme d’éruptions douloureuses sur les organes génitaux ou autour de la bouche (herpès buccal). Il n’existe pas de remède pour l’herpès, mais des médicaments antiviraux peuvent réduire la fréquence et la gravité des symptômes.

5. Virus du papillome humain (VPH)

Le VPH est l’une des ITSS les plus courantes. Il existe de nombreuses souches du virus, certaines pouvant causer des verrues génitales, d’autres étant liées à des cancers, notamment du col de l’utérus. Un vaccin efficace existe pour prévenir les souches les plus dangereuses du VPH.

6. VIH (Virus de l’immunodéficience humaine)

Le VIH s’attaque au système immunitaire, ce qui peut entraîner le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) si l’infection n’est pas traitée. Aujourd’hui, avec les traitements antirétroviraux (ARV), il est possible de vivre longtemps avec le VIH tout en ayant une charge virale indétectable, ce qui réduit considérablement le risque de transmission.

7. Hépatite B et C

Ces virus se transmettent principalement par le contact avec du sang infecté, mais peuvent également être transmis lors de rapports sexuels non protégés. L’hépatite B peut être prévenue par un vaccin, tandis que l’hépatite C se traite avec des antiviraux.

8. Trichomonase

Il s’agit d’une infection parasitaire causée par un protozoaire. Elle affecte principalement les voies génitales et se traite facilement avec des antibiotiques.

Comment se protéger contre les ITSS ?

La prévention des ITSS repose principalement sur une sexualité responsable et l’utilisation de moyens de protection adaptés :

Préservatifs et digues dentaires : Les préservatifs masculins et féminins sont efficaces pour réduire le risque de transmission des ITSS lors de rapports vaginaux, anaux ou oraux. Les digues dentaires peuvent être utilisées pour les rapports oraux.

Vaccination : Il existe des vaccins pour prévenir certaines ITSS, notamment le VPH et l’hépatite B. Il est recommandé de se faire vacciner avant d’être exposé à ces infections.

Communication et consentement : Avoir des discussions ouvertes et honnêtes avec ses partenaires sexuels sur les antécédents de santé sexuelle, le statut de dépistage et l’utilisation de protection est essentiel pour minimiser les risques.

Limitation du nombre de partenaires : Bien que cela ne soit pas une garantie de protection totale, limiter le nombre de partenaires sexuels réduit les risques d’exposition aux ITSS.

Utilisation de lubrifiants : L’utilisation de lubrifiants à base d’eau ou de silicone avec les préservatifs peut réduire le risque de déchirure du préservatif et diminuer les risques de transmission de certaines ITSS.

Quand faire un test de dépistage ?

Il est recommandé de faire un test de dépistage des ITSS dans les situations suivantes :

• Après chaque changement de partenaire sexuel.

• Si vous avez eu des rapports non protégés.

• Si vous présentez des symptômes inhabituels, comme des douleurs, des démangeaisons, des écoulements, des boutons ou des ulcères sur les organes génitaux.

• Si vous avez un doute ou avez été informé qu’un de vos partenaires a contracté une ITSS.

• Régulièrement, si vous êtes sexuellement actif avec plusieurs partenaires ou si vous êtes dans une relation non-monogame.

Le dépistage est essentiel pour diagnostiquer et traiter rapidement une ITSS avant qu’elle ne cause des complications. De plus, certaines infections comme la chlamydia, la gonorrhée et le VIH peuvent être asymptomatiques, ce qui signifie qu’il est possible d’être infecté sans le savoir.

La dangerosité des ITSS

Chaque ITSS présente un niveau de dangerosité variable, dépendant de la nature de l’infection et de son traitement :

Chlamydia, gonorrhée, trichomonase : Ces infections bactériennes et parasitaires sont généralement faciles à traiter. Toutefois, si elles ne sont pas détectées et traitées, elles peuvent entraîner des complications sérieuses comme des infections pelviennes ou des problèmes de fertilité.

Syphilis : Potentiellement grave si elle n’est pas traitée à temps, la syphilis peut évoluer vers des stades avancés affectant gravement plusieurs organes vitaux.

Herpès et VIH : Bien qu’il n’existe pas de cure pour ces virus, ils peuvent être gérés avec des traitements antiviraux. Le VIH, en particulier, nécessite un suivi médical à vie, mais les personnes sous traitement peuvent vivre en bonne santé pendant des décennies.

Hépatite B et C : Ces infections peuvent entraîner des lésions hépatiques graves, voire un cancer du foie. L’hépatite C, en particulier, peut être chronique, mais elle est désormais traitable.

Conclusion : Adopter une sexualité responsable

Les ITSS sont une réalité de la sexualité, mais elles ne doivent pas être une source de stigmatisation ou de tabou. En vous informant et en prenant des mesures préventives, vous pouvez vivre une sexualité épanouie tout en protégeant votre santé et celle de vos partenaires. N’oubliez pas que le dépistage est un outil crucial pour prévenir la propagation des ITSS et préserver votre bien-être sexuel.

Si vous avez des questions ou si vous souhaitez discuter de vos pratiques sexuelles en toute confidentialité, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé ou à prendre rendez-vous avec un.e sexologue.

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Sandra Bernard Richefort Sandra Bernard Richefort

La Compersion

Dans le cadre de la non-monogamie éthique et des configurations relationnelles alternatives, un concept clé revient souvent en consultation : celui de la compersion. Ce terme encore peu connu dans le grand public est une idée puissante qui peut transformer notre manière d’envisager les relations amoureuses et les émotions qui les entourent.

Qu’est-ce que la compersion ?

La compersion désigne le sentiment de bonheur, de joie ou de satisfaction que l’on ressent en voyant son partenaire vivre une expérience positive ou être heureux avec une autre personne. Certains qualifient le concept de compersion comme étant l’opposé de la jalousie. Là où la jalousie engendre de l’insécurité ou de la crainte face à l’intimité entre son partenaire et une tierce personne, la compersion permet de se réjouir pour le bonheur de l’autre, même si ce bonheur est lié à une relation extérieure à la nôtre.

Contexte d’utilisation de la compersion

On parle principalement de compersion dans des contextes de relations non-monogames, que ce soit dans le polyamour, les relations ouvertes ou encore les dynamiques de couple où il est possible d’explorer d’autres relations intimes ou amoureuses. Cependant, la compersion n’est pas exclusive aux relations non-monogames. Elle peut également se manifester dans des situations où l’on se réjouit sincèrement du succès ou du bien-être de son partenaire, que ce soit dans ses amitiés, ses réussites professionnelles, ou ses accomplissements personnels.

Quelques exemples pour mieux comprendre la  :

Marc et Clara sont dans une relation ouverte. Lorsqu’ils sortent avec d’autres personnes, ils partagent leurs expériences ensemble. Marc raconte à Clara la merveilleuse soirée qu’il a passée avec une nouvelle personne. Plutôt que de se sentir menacée ou jalouse, Clara ressent de la joie pour lui, heureuse de le voir épanoui et de constater qu’il a passé un moment agréable.

Pauline et Léo sont polyamoureux. Lorsque Léo développe des sentiments pour une nouvelle personne, Pauline peut se sentir à la fois inquiète (c’est normal !) et pleine de compersion. Elle se réjouit de l’amour que Léo vit avec cette nouvelle personne, sachant que cela n’enlève rien à la profondeur de leur propre relation.

Emma et Sophie sont dans une relation monogame, mais elles pratiquent une communication ouverte et bienveillante. Sophie se fait un nouvel ami avec qui elle partage beaucoup de complicité. Emma, plutôt que de ressentir de l’insécurité face à cette nouvelle amitié, est heureuse pour Sophie, reconnaissant que cette nouvelle relation apporte de la joie dans sa vie.

Compersion et gestion des émotions

Il est important de noter que la compersion n’est pas un sentiment automatique pour tout le monde. Elle peut coexister avec d’autres émotions plus difficiles, comme la jalousie ou l’insécurité. La compersion s’apprend et se développe souvent avec le temps, à travers la communication, la confiance, et une grande dose de travail émotionnel.

En consultation sexologique, il est fréquent d’accompagner des individus ou des couples qui cherchent à comprendre comment naviguer ces émotions complexes. Explorer la compersion peut aider à ouvrir de nouvelles perspectives sur l’amour et l’intimité, en permettant d’élargir son concept de l’amour sans en limiter les manifestations.

Conclusion

La compersion est un bel exemple de croissance émotionnelle et relationnelle. Elle démontre qu’il est possible de dépasser les schémas traditionnels de l’amour exclusif pour se réjouir du bonheur de l’autre, même dans des configurations relationnelles alternatives. Que vous soyez dans une relation monogame ou non, cette émotion peut être une source d’inspiration pour construire des relations basées sur la confiance, l’empathie, et le respect mutuel.

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Sandra Bernard Richefort Sandra Bernard Richefort

Les Configurations Relationnelles Alternatives

Les configurations relationnelles alternatives : Comprendre les dynamiques et le vocabulaire

La diversité des relations humaines s’est enrichie avec le temps, et aujourd’hui, nous avons un lexique varié pour parler des configurations relationnelles alternatives. Ces termes peuvent parfois paraître complexes, mais ils offrent une richesse d’options pour mieux comprendre et exprimer nos besoins affectifs et sexuels. Explorons ensemble les termes clés et ce qu’ils impliquent.

1. Polycule

Le terme “polycule” est une contraction des mots “polyamoureux” et “molecule.” Il désigne une constellation de relations où plusieurs personnes sont connectées entre elles dans une dynamique non-monogame éthique. Un polycule peut être simple ou complexe, et il représente visuellement les relations entre différents membres. Par exemple, si une personne A est en relation avec deux autres personnes B et C, qui elles-mêmes sont en relation avec d’autres personnes, cela constitue un polycule. Ce terme permet de visualiser et de mieux comprendre les interconnexions et la fluidité des relations au sein d’une communauté polyamoureuse.

2. Trouple

Le trouple, ou “triade”, est une relation amoureuse impliquant trois personnes qui partagent des sentiments d’amour et/ou des engagements affectifs et sexuels entre elles. Dans un trouple, tous les membres peuvent être en relation entre eux, mais ce n’est pas toujours le cas. Il existe plusieurs configurations : parfois, deux personnes peuvent être en couple et inclure une troisième personne dans leur dynamique. D’autres fois, toutes les personnes dans le trouple sont liées également. Le trouple diffère d’un polycule car il s’agit d’une unité plus restreinte et souvent plus intime.

3. Constellations

Les constellations relationnelles sont un concept proche du polycule mais elles soulignent plus particulièrement les diverses relations interconnectées dans un réseau plus large de relations non-monogames. Contrairement au polycule, une constellation peut inclure des relations moins centralisées ou strictement amoureuses. Elle peut intégrer des dynamiques amicales, sexuelles, platoniques ou encore relationnelles dans leur ensemble. Chaque constellation est unique et évolue en fonction des désirs et des besoins des individus impliqués. Ce terme offre une belle métaphore des multiples trajectoires que peuvent prendre les relations humaines, qui ne suivent pas toujours un schéma classique.

4. Relation hiérarchique ou non-hiérarchique

Les relations non-monogames peuvent être classées en fonction de leur structure, notamment si elles sont hiérarchiques ou non-hiérarchiques.

• Dans une relation hiérarchique, les partenaires sont classés en termes d’importance ou de priorité. Il y a souvent un couple “principal”, tandis que d’autres relations sont qualifiées de “secondaires” ou “tertiaires”.

• À l’inverse, une relation non-hiérarchique ne donne pas de priorité à une relation par rapport à une autre. Chaque partenaire est considéré comme ayant une égale importance émotionnelle et affective.

5. V-Relation ou Quad

La V-relation se caractérise par une personne au centre, qui est en relation avec deux autres personnes, sans que ces deux personnes soient entre elles. On l’appelle une “V” en raison de la forme que cela prend dans une représentation graphique. Cette configuration peut se retrouver dans des contextes polyamoureux, mais aussi dans d’autres types de relations ouvertes. Un quad, en revanche, inclut quatre personnes qui peuvent être en relation les unes avec les autres de manière variée, créant une dynamique encore plus interconnectée.

6. Méta

Le terme méta ou métamour désigne la relation entre deux personnes qui ne sont pas directement en relation amoureuse ou sexuelle, mais qui partagent un lien à travers un partenaire commun. Par exemple, si A est en relation avec B et C, alors B et C sont les métamours l’un de l’autre. Cette dynamique peut varier en termes de connexion émotionnelle et de niveau d’interaction, certains métamours choisissant d’être amis, tandis que d’autres peuvent rester plus distants.

7. Solo-polyamour

Le solo-polyamour est un terme qui décrit une personne polyamoureuse qui choisit de ne pas avoir de relation hiérarchique ou qui ne cherche pas à vivre avec un partenaire ni à s’engager dans une dynamique de couple à long terme. Les solo-polyamoureux mettent souvent l’accent sur leur indépendance et leur autonomie tout en participant à plusieurs relations amoureuses ou sexuelles. Ils peuvent avoir des relations significatives tout en choisissant de prioriser leur propre espace personnel et leur autonomie.

8. Relation anarchique

L’anarchie relationnelle est un concept qui rejette les étiquettes ou les hiérarchies formelles dans les relations. Les anarchistes relationnels valorisent la liberté et l’absence de règles rigides, permettant aux relations de se développer organiquement selon les besoins et les désirs de chaque individu, sans accorder plus d’importance à une forme de relation (romantique, amicale, sexuelle) qu’à une autre. Pour eux, chaque relation est unique et n’a pas besoin d’entrer dans des catégories préétablies.

Pourquoi ces termes sont-ils importants ?

Dans le cadre d’une consultation sexologique, la compréhension de ces termes permet aux individus de mieux définir et exprimer leurs attentes dans des configurations relationnelles alternatives. De plus, cela permet de normaliser et de valider les diverses formes que peuvent prendre les relations humaines, tout en facilitant une communication ouverte et honnête avec leurs partenaires. Ces termes offrent également un cadre linguistique pour ceux qui explorent des relations non-conventionnelles, favorisant ainsi la clarté et la transparence dans leurs interactions.

Les bénéfices des configurations relationnelles alternatives

Ces types de relations permettent souvent une plus grande flexibilité, une exploration des besoins affectifs et sexuels multiples, et une ouverture à la diversité relationnelle. Cependant, elles nécessitent aussi une communication approfondie, une gestion des émotions comme la jalousie et une grande honnêteté entre les partenaires pour fonctionner harmonieusement.

En comprenant les configurations relationnelles alternatives et le vocabulaire qui les entoure, chacun peut mieux explorer ses propres désirs relationnels tout en cultivant des relations saines et respectueuses avec les autres.

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Sandra Bernard Richefort Sandra Bernard Richefort

Consommation de substances en contexte de sexualité - « Chemsex »

Le « chemsex » ou « KenSex » désigne l’usage de substances psychoactives dans un contexte de sexualité. Ce phénomène, surtout observé dans les milieux urbains et au sein de certaines communautés (notamment chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes), repose sur la recherche de sensations intensifiées, de désinhibition et d’une durée prolongée des rapports sexuels. Il est important d’aborder cette pratique dans un cadre sexologique pour comprendre les motivations, les risques et les moyens d’accompagnement disponibles.

Les substances les plus couramment utilisées

Les substances associées au « chemsex »,  incluent généralement des stimulants et des produits augmentant la libido. Parmi les plus fréquents, on retrouve :

Méphédrone : un stimulant puissant qui peut augmenter l’énergie, l’empathie et l’excitation sexuelle.

GHB/GBL : un dépresseur du système nerveux central, souvent utilisé pour ses effets relaxants et aphrodisiaques, mais qui peut entraîner une perte de contrôle ou d’inhibition.

Méthamphétamine (crystal meth) : connue pour ses effets stimulants et euphorisants, elle peut prolonger les rapports sexuels, mais à des risques importants pour la santé.

Pourquoi consommer des substances en contexte sexuel ?

Plusieurs facteurs incitent les individus à participer à des sessions de « chemsex », comme :

1. Amplifier le plaisir : Les drogues peuvent intensifier les sensations sexuelles, augmentant ainsi la perception de l’excitation et du plaisir.

2. Désinhibition : Certaines personnes ressentent une diminution de l’anxiété sociale, de la gêne ou des complexes corporels, ce qui leur permet de se sentir plus à l’aise et de s’engager dans des pratiques qu’elles n’auraient pas explorées autrement.

3. Prolonger les rapports : Les stimulants, en particulier, permettent des rapports de plusieurs heures, voire plusieurs jours, en modifiant les sensations de fatigue et en augmentant l’endurance.

Les risques associés

Le « chemsex » comporte des risques importants, tant sur le plan physique que psychologique. Voici quelques exemples :

Santé physique : La consommation de drogues augmente les risques d’infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) en raison de rapports prolongés et non protégés. Les risques de surdose sont également accrus, notamment avec le GHB, qui a une marge de dosage très étroite.

Santé mentale : L’usage fréquent de substances peut entraîner des épisodes d’anxiété, de dépression, voire de psychose. La dépendance physique ou psychologique est aussi une réalité à ne pas négliger.

Isolement : Les participants réguliers au KenSex peuvent se retrouver isolés socialement ou avoir des difficultés à établir des relations affectives non médiées par les drogues.

En conclusion

Le « chemsex » est un phénomène complexe qui mérite d’être abordé avec sensibilité et compréhension. En tant que sexologue, il est important de fournir un espace bienveillant pour explorer les motivations de cette pratique, tout en encourageant la réduction des risques et la prise de conscience des enjeux psychologiques et relationnels. L’objectif est d’accompagner les individus vers une sexualité plus saine et plus épanouie, respectant leur bien-être global.

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Sandra Bernard Richefort Sandra Bernard Richefort

Pratiques Sexuelles Hors Normes - « KINKS »

Les pratiques sexuelles hors normes, aussi appelées kinks ou érotismes atypiques, englobent une large variété de comportements, fantasmes ou préférences sexuelles qui sortent des normes sexuelles traditionnelles. Ces pratiques peuvent parfois susciter des questionnements, des tabous ou des préjugés, mais elles font partie intégrante de la diversité des comportements humains en matière de sexualité. Elles sont pratiquées par des personnes adultes consentantes, en quête d’exploration ou de plaisir érotique, tout en respectant des limites claires. Voici une description détaillée de certaines de ces pratiques.

1. Kinks

Le terme kink désigne un large éventail de pratiques sexuelles non conventionnelles, souvent liées à l’exploration du plaisir à travers des scénarios, des objets ou des dynamiques spécifiques. Contrairement à une simple préférence sexuelle, les kinks ajoutent une dimension psychologique ou sensorielle particulière. Ils peuvent inclure des pratiques variées comme l’utilisation de jouets, de déguisements, des mises en scène spécifiques, ou encore des jeux de pouvoir. Ces pratiques sont toujours encadrées par le respect, la communication et le consentement des partenaires impliqués.

2. Fétichisme

Le fétichisme est une pratique érotique dans laquelle une personne est sexuellement excitée par un objet, une partie du corps, une texture ou un vêtement spécifique. Ces objets fétiches deviennent des éléments essentiels pour déclencher ou intensifier l’excitation sexuelle. Par exemple :

Le fétichisme des pieds : Attirance pour les pieds et les chaussures.

Le fétichisme du latex ou cuir : Excitation à travers le port ou le contact avec ces matériaux.

Le fétichisme des uniformes : Excitation liée à la vue de tenues spécifiques (infirmière, policière, etc.).

Le fétichisme peut être présent de manière isolée ou intégré dans des pratiques plus larges, comme dans le BDSM.

3. BDSM

Le BDSM est un acronyme pour Bondage, Discipline, Domination, Soumission, Sado-Masochisme. Il englobe une série de pratiques qui reposent sur le pouvoir, la domination et la soumission, avec des jeux de rôle où le consentement, la sécurité et le respect sont primordiaux. Voici une décomposition :

Bondage : Restriction physique avec des cordes, des menottes ou d’autres accessoires.

Discipline : Imposition de règles ou de comportements avec des récompenses ou des punitions.

Domination et Soumission (D/s) : Jeux de pouvoir où une personne (le dominant) prend le contrôle tandis que l’autre (le soumis) obéit.

Sado-Masochisme : Pratiques impliquant l’infliction ou la réception de douleur ou de sensations intenses, avec le but d’explorer le plaisir à travers ces expériences.

Ces pratiques sont toujours encadrées par des termes de sécurité (comme des mots de sécurité), et se fondent sur la communication claire entre les participants.

4. Candaulisme

Le candaulisme est une pratique où une personne prend du plaisir à exposer son ou sa partenaire à d’autres, ou à observer celle-ci avoir des relations sexuelles avec une autre personne. Cette exposition peut être physique (observer directement la scène) ou virtuelle (partage de photos, vidéos). Le candaulisme repose sur l’idée de partager le plaisir et la satisfaction que procure son ou sa partenaire, tout en jouant avec les dynamiques de jalousie, de désir et d’exhibition.

5. Roleplay (Jeux de rôle)

Le roleplay consiste à se plonger dans des scénarios fictifs où les partenaires adoptent des personnages ou des rôles pour stimuler leur imaginaire et augmenter l’excitation. Ces jeux de rôle peuvent être très divers, allant de scénarios simples (comme celui du médecin et du patient) à des mises en scène plus complexes (fantaisies historiques, scénarios de soumission/domination, etc.). Le roleplay permet d’explorer des fantasmes en toute sécurité et d’expérimenter des dynamiques inédites dans la relation sexuelle.

6. Autres Pratiques Hors Normes

Voyeurisme : Excitation en observant des personnes nues ou engagées dans des activités sexuelles sans qu’elles en aient connaissance (bien que dans un contexte consensuel, certaines pratiques intègrent ce concept avec des personnes consentantes).

Exhibitionnisme : Prendre du plaisir en exposant son corps ou en ayant des relations sexuelles en public ou dans des endroits où l’on pourrait être vu.

Jouets sexuels : Certains couples ou individus intègrent l’utilisation de jouets sexuels dans leurs pratiques. Cela peut aller des sextoys classiques à des objets plus spécifiques utilisés dans le cadre du BDSM (comme les fouets ou les cravaches).

7. Consentement et Limites

Toutes ces pratiques partagent un principe fondamental : le consentement. Le respect des limites physiques, émotionnelles et psychologiques est essentiel pour que ces expériences restent positives et enrichissantes. Il est aussi courant dans ces pratiques d’avoir des « mots de sécurité » pour signaler à l’autre qu’il est temps de s’arrêter ou de réduire l’intensité. La communication ouverte et honnête avant, pendant, et après ces activités est cruciale pour le bien-être de toutes les personnes impliquées.

8. Exploration personnelle et acceptation

Dans une société où la sexualité est parfois encore normée, explorer des pratiques sexuelles hors normes peut être un moyen pour certaines personnes de mieux se connaître, d’enrichir leur vie intime et de dépasser les tabous ou les limites culturelles. Il est important de comprendre que chaque individu a des désirs et des besoins uniques. Que ces pratiques soient intégrées de manière régulière ou occasionnelle dans la vie intime, elles sont avant tout des outils d’épanouissement personnel et de connexion avec soi-même ou les autres.

Ces pratiques peuvent sembler surprenantes à première vue, mais elles font partie de la diversité des expressions sexuelles humaines. Un travail sexologique peut aider à normaliser ces expériences et à offrir un espace de réflexion et de dialogue sur ces sujets, en vue d’un épanouissement sexuel plus complet et libre de jugements.

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Sandra Bernard Richefort Sandra Bernard Richefort

La Monogamie VS la Non-Monogamie Èthique

La monogamie et la non-monogamie éthique sont deux configurations relationnelles distinctes, avec des dynamiques et des valeurs qui peuvent fortement varier.

Monogamie :

Définition : La monogamie repose sur l’engagement exclusif entre deux personnes, tant sur le plan émotionnel que sexuel.

Valeurs principales : Fidélité, engagement exclusif, sécurité émotionnelle. Le contrat implicite ou explicite dans une relation monogame est souvent centré sur le fait que les partenaires ne cherchent ni n’entretiennent d’autres relations intimes en dehors de leur couple.

Attentes : Les partenaires attendent de l’autre une exclusivité tant affective que sexuelle. L’infidélité est généralement perçue comme une rupture de cet engagement.

Avantages : Souvent valorisée pour la stabilité, l’engagement profond, la simplicité et la sécurité que peut apporter l’exclusivité.

Défis : Le manque de diversité ou d’opportunités de nouvelles expériences relationnelles ou sexuelles peut poser des problèmes pour certaines personnes.

Non-monogamie éthique (« ENM » ) :

Définition : La non-monogamie éthique (parfois appelée, libertinage, relation libre, polyamour, ou autre configuration non exclusive) implique que les personnes peuvent avoir plusieurs partenaires amoureux, sexuels, ou les deux, avec le consentement explicite de tous les individus impliqués. La clé ici est l’éthique, ce qui signifie transparence, communication ouverte et accord entre toutes les parties concernées.

Valeurs principales : Ouverture, honnêteté, transparence, consentement mutuel. Ces relations valorisent la liberté individuelle de nouer plusieurs liens tout en respectant des accords explicites définis au sein du ou des couples.

Attentes : Plutôt que d’attendre une exclusivité, l’accent est mis sur la communication et la gestion des émotions, comme la jalousie. Chaque relation non-monogame éthique peut avoir ses propres règles (par exemple, des règles sur la fréquence des rencontres avec d’autres partenaires ou sur la façon de gérer les émotions).

Avantages : Possibilité de diversité relationnelle et sexuelle, exploration de différentes dynamiques relationnelles, enrichissement des liens affectifs grâce à l’ouverture. Permet de reconnaître que des besoins émotionnels ou sexuels peuvent être satisfaits par plus d’une personne.

Défis : Gestion des émotions complexes comme la jalousie, la sécurité émotionnelle et physique, communication constante pour maintenir des frontières claires. La non-monogamie éthique requiert un haut niveau de compétences relationnelles et de gestion des attentes.

Comparaison :

• En monogamie, l’engagement se traduit par l’exclusivité, tandis qu’en non-monogamie éthique, l’engagement se traduit par une transparence et une communication constante. Les personnes monogames se concentrent sur une relation principale, alors que les personnes non-monogames éthiques peuvent entretenir plusieurs relations de manière consensuelle.

Gestion de la jalousie : La jalousie est souvent un défi dans les deux configurations, mais elle est gérée différemment. Dans la non-monogamie éthique, il est essentiel d’en discuter ouvertement et de la comprendre, alors qu’en monogamie, elle peut être perçue comme un signe de trahison.

Satisfaction des besoins : Certaines personnes trouvent que leurs besoins émotionnels, physiques ou intellectuels sont comblés par un seul partenaire, tandis que d’autres peuvent ressentir le besoin de se tourner vers plusieurs personnes pour nourrir différents aspects de leur vie affective ou sexuelle.

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Sandra Bernard Richefort Sandra Bernard Richefort

Une Approche Humaniste

It all begins with an idea.

Une approche humaniste en sexologie repose sur une vision profondément centrée sur la personne, en mettant l’accent sur son bien-être global, son épanouissement personnel, et sa capacité à évoluer de manière autonome et authentique. Dans cette approche, le sexologue considère la personne comme étant capable de trouver ses propres réponses et solutions, tout en offrant un accompagnement bienveillant, empathique et sans jugement. L’objectif est de créer un espace sécurisant où la personne peut explorer librement ses émotions, ses désirs, et ses difficultés, tout en respectant ses besoins et son rythme. L’accent est mis sur les forces de l’individu, sur son potentiel de croissance, et sur son cheminement vers un épanouissement global, en prenant en compte les dimensions émotionnelles, physiques, et intellectuelles.

En pratique, cela signifie que la.le sexologue qui utilise cette approche veille à encourager l’autonomie de la personne, à l’aider à développer sa propre compréhension de ses expériences sexuelles et relationnelles, et à favoriser une prise de conscience de soi-même pour stimuler le changement. Le respect de l’individu dans toute sa complexité et sa singularité est central à cette approche.

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